Se relire est le problème.
La farce majeure, l'octave de trop, la déchirure par le bas.
Condition/texte, pointage rétro, avalage de bulles
c'est la toundra dans la tête.
Dès qu'on a déposé le colis avec nos doigts chargés
on récolte le génie qui penche, la candeur faite relique.
On aime à s'en décarcasser, brûlant à la Musset sur
un porche de Sand.
Ah que la vivacité y est, la touche s'y démarque
le ton et l'habit découpent nos atours dépris
en ciboire de vacances !
Mais deux jours suffisent.
Deux jours détruisent vite la cohue du beau.
On y retourne, lésé, avec le projet de livre
sous le bras, raisin de corinthe plutôt qu'esprit de vin.
Ce sont les autres qui nous tuent, on se dit
ce sont les autres les fers et les prisons
on se prend pour d'Agrippa sur le champ de bataille
on remarque les cadavres partout
le tirant d'eau immense et la petite largeur du canal
on érafle nos crânes de portes cassées
et c'est la merde
le vent noir qui commence
pas bon, déjà vu, reflet mou, elle aimera pas ça
il lira mal, il verra pas, on va y voir que le convenu
ya pas de nouveau, juste du lu ou du pas digéré
à plus ou moins longue échéance
c'est le fond du frais qui gagne
les abysses du non
et les raideurs du mauvais
on écrit avec le résultat qui pend
qui détient le monopole du cancer
sinon l'intention
c'est à côté que le tout prend son cran
qu'on habille le marmot
avec un peu plus de jsaispasquoi
qu'on dissolve nos jus
dans les paroles atones
celles qui écrasent nos mouches
asticots trop tôt volés/livres joystick
sur la parure de nos attentes
en fait rien n'oscille vraiment
tout bascule
et on tombe dedans
avec cynisme
ou
sans
Je suis à un âge où les gens meurent
RépondreSupprimerc'est une fâcheuse manie
j'ai cultivé un doute
les récoltes ont été désastreuses
les champs dévastés
par les sauterelles et les furoncles
je m'en suis nourri
je suis devenu aphasique
je me suis vautré dans sa boue
dans la charpente
dans ma complaisance
épris d'un idéal qui n'existait plus
d'une tentation qui n'était pas
la mienne
pas du tout
la mienne
le doute est mort
il était bien malade
le corps gît à moitié dans le passage
à moitié dans la salle de bain
les jambes dans le corridor
la tête dans la salle de bain
le cul sur le seuil
je le laisse aux autres
qui sauront bien s'en draper
j'aurais encore beaucoup à dire
mais sans doute
le devoir m'appelle